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Jazz Chroniques et coups de cœur
11 janvier 2009

Tous sur Mingus !

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Photo Guy Le Querrec (Jazz Magazine Janvier 2009)

Après un long mois d’absence, en voilà une belle façon de venir vous retrouver en compagnie de Charles Mingus !

En ce mois de janvier, on célèbre ici et là les 30 ans de disparition de cette figure emblématique du jazz et l’idée d’un volet commun a jaillit dans l’esprit de ce cher Bill, quelle bonne idée !

Ainsi, en voguant tour à tour au sein de notre gang de blogueur, vous pourrez aujourd’hui retrouver Charles Mingus sous différentes facettes.

De mon coté, j’ai décidé de mettre en avant les opus "Changes One" et "Changes Two", enregistrés  au milieu des années 70.
Ici, on atteint des sommets d’équilibre entre tradition et avant garde, avec un quintet, qui, sous la houlette d’une rythmique plus que rodée, avec le drive complice de Dannie Richmon, on retrouve Don Pullen, George Adams et Jack Walrath, qui offrent ici un espace de liberté harmonique qui donne tout son charme à ces sessions.

One

Changes One en écoute sur Deezer

Jack Walrath: Trumpet/George Adams: Tenor saxophone, Vocal/Don Pullen: Piano/Charles Mingus: Bass/Dannie Richmond: Drums
Enregistré les 27,28 & 30 décembre 1974 sur Atlantic Records

Charles Mingus, c’est un guerrier, un combattant, un homme d’aventure, un catalyseur d’énergie, un musicien qui avait un sens aigu de l’orchestration, de la mise en place et surtout, un des plus grands compositeurs de l’histoire.

Ses pièces étaient parfois que vrais marathon musicaux, des compositions dont j’ai souvent nourris le désir de voir les partitions, mais ce beau cliché en début de post, propose par Jazzman ce mois-ci, merci à eux, a répondu quelque peu à mes attentes !

Two

Changes Two en écoute sur Deezer

Jack Walrath: Trumpet/George Adams: Tenor saxophone, Vocal/Don Pullen: Piano/Charles Mingus: Bass/Dannie Richmond: Drums
Enregistré les 27,28 & 30 décembre 1974 sur Atlantic Records

Ici, sur la longueur, on se retrouve dans un univers théâtral dont Charles Mingus avait le secret avec une musique qui rebondi sans cesse, qui nous surprends à chaque tournant et autant dire que George Adams, Jack Walrath et Don Pullen n’ont pas mangé du lion, ils sont naturels, tel qu’on les connait, des musiciens engagés, libertaires, qui n’ont pas mis longtemps à lorgner du coté du free, mais avec une délicatesse, un sens de l’équilibre et une implication phénoménale.
C’est sur, aujourd’hui, le choix était vaste pour venir vous parler un peut de Charles, tant sa discographie se tient, du début à la fin, mais l’osmose, la respiration, l’énergie, l’implication de nos 5 compères sur ces 2 grandes faces pas ci souvent mises en avant m’a donné envie de venir vous les présenter !

Enfin, je ne saurais résister de replacer ici ce grand moment vidéographique qui retrace tout à fait la période Mingusienne que je vous propose de survoler aujourd'hui !

George Adams: Tenor Sax/Hamiet Bluiett: Baritone sax/Don Pullen: Piano/Charles Mingus: Bass/Dannie Richmond: Drums
Live Umbria Jazz Festival le 28 juillet 1974

A présent, je vais laisse en compagnie de mes complices de notes qui aujourd'hui vous proposent chacun de leur coté un volet sur Charles Mingus:

CD2

JazzOcentre: "Oh Yeah!"

Backstabber: "Tujuana moods"

L'ivre d'images: "Blues and Roots"

Mysterioso: "Les relations avec Dolphy"

Jazzques: "Mingus plays Piano"

Ptilou's Blog: "L'autobiographie de Mingus: Moins qu'un chien"

Maitre Chronique: "Mingus Ah Hum"

Jazz à Paris: "L'évangile selon Saint Mingus"

Native Dancer : "Original Mingus Fables"

Bien Culturel: "Mingus et moi"

Bonne vadrouille avec Charles Mingus !

Signature_Jazz_Chroniques_et_coups_de_coeur_2

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Commentaires
Z
@Roud ,<br /> « Moves » et « Cumia Fusion », je ne connais pas, mais « Moves », qui visiblement est dans les lignée des « Changes One, Changes Two » car enregistré l’année précédente, il me faut écouter ça !<br /> <br /> @JB,<br /> Que "The Black Saint And The Sinner Lady" demeure ton album préféré me ravie !<br /> Encore une fois, c’est un disque dont on parle peu et je ne comprends pas pourquoi car quel chef d’œuvre !<br /> <br /> En tous les cas, l’œuvre de Mingus se tient du début à la fin, y’a aucun doute la dessus !
J
très interessant Z ,tous ces billets sur le grand Mingus..!<br /> un immense novateur qui a traversé le jazz comme un<br /> raz de marée en bousculant tout sur son passage...pour<br /> mettre l'homme au centre de la création . "The black saint and the sinner lady" est l'album que je préfére ...mais il n'ya rien de 'mineur' dans l'oeuvre de Mingus...même des disques comme 'the clown' ou 'Oh Yeah' lesquels sont des oeuvres de son workshop et ont ouvert une voie certaine aux suiveurs de ce mouvement...!<br /> <br /> Amitiés... JB<br /> <br /> Tu peux voir mon article sur NOCTAMBLUES :<br /> http://www.noctamblues.com/article-19818294.html<br />
R
À l'occasion de ce "tous sur Mingus",<br /> j'ai redécouvert "Mingus Moves" et "Cumbia Fusion",<br /> que je croyais ne pas aimer,<br /> et qui s'avèrent de délicieuses galettes <br /> (c'est l'époque!)<br /> <br /> Ah oui!<br /> "The Black Saint And The Sinner Lady",<br /> dommage de ne pas en avoir parlé...<br /> Mais aussi "Money Jungle".<br /> Baah, on ne peux pas parler de tout...
Z
@Bill,<br /> Oui, belle période et superbe équipe, mais y’a t-il de mauvaise période chez lui ? Pas vraiment !<br /> Merci pour le conseil, je ne connais pas ce « Mingus Moves », ça ne serait tarder !<br /> <br /> @Ptilou,<br /> Voilà un Mingus bien culoté que je propose vraiment de découvrir !<br /> <br /> @Roud,<br /> Oui, génial, c’est le mot, j’aime ce mélange entre tradition et avant garde qui est si bien controlé, si bien métrisé et puis quelques sideman autour de lui ! Et il est vrai que j’y ai pensé, période 70, période un peu creuse, mais pas pour Mingus !<br /> Merci pour tes mots gentils Roud !<br /> <br /> @La Pie,<br /> C’est tout à fait ça, écouter Mingus, c’est comme regarder un grand film, c’est toute une histoire !<br /> En parlant de film, si tu le peux, écoute « The Black Saint And The Sinner Lady » édité en 63 sur Impulse !<br /> Au pied du mur, pas vraiment, la porte était juste entrouverte et tu la poussée ;-)<br /> <br /> @Jacques,<br /> Oui, de A à Z, Mingus, ça se tient et mettre en avant ces 2 opus qui ne sont pas les plus connus me semblait donc primordial !<br /> <br /> @Guy,<br /> « Orange Was The Color Of Her Dress, Then Silk Blue » est une composition que j’aime terriblement, quel beau film ! Et « Sue's Changes » ! A écouter d’urgence sur Deezer pour celles et ceux qui ne connaissent pas !<br /> Mais j'avoue, j'ai eu une belle hésitation car j'avais très envie de parler du superbe "The Black Saint And The Sinner Lady" !
D
Ce titre d'un beau livre de Borges me vient spontanément à l'esprit. <br /> D'abord par l'écoute du morceau "Orange was the colour". Une très belle construction. Un renouvellement de sa démarche orchestrale, faisant le pont entre hard bop et free, entre fulgurences de l'instant et démarche très travaillée. De la belle ouvrage. C'est du billard à dodéca-bandes et plus.<br /> Et aussi, parce qu'en 1974, 10 ans après la tournée européenne, le free jazz s'était aussi installé à Paris, en Europe. L'Art Ensemble de Chicago, Don Cherry, Archie Shepp aussi, probablement, et bien d'autres qui ont ensemencés l'Europe. Leurs chemins s'étaient écartés de Mingus, avec cette profonde nostalgie des passions et plaisirs partagés.<br /> Belle occasion de prendre son temps et de réécouter le Mingus de 74.<br /> Amitiés<br /> Guy
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