Pour François...

Je ne le connaissais que virtuellement, de part le web, à travers son blog, « L’ivre d’images » et à travers une relation amicale qui était née entre nous, même si je regrette amèrement qu’elle n’ait pu se concrétiser derrière un verre comme me l’avait gentiment proposé François.

C’est encore ému et bouleversé que je vous écris ces quelques lignes, suite à une nouvelle terrible que je viens d’apprendre, le départ de François Roudot, qui a succombé en 3 jours à une tumeur cérébrale foudroyante alors qu’il était en vacances à la Rochelle.

François, c’était déjà un sacré dessinateur, c'était son métier, mais aussi une passion qui le faisait vivre à travers tous les dessins et illustrations qu’il réalisait pour la presse avec beaucoup de talent (Je bouquine, Pomme d’Api, Babar, Youpi…), autant de travaux dans lesquels on pouvait ressentir beaucoup de chaleur, d’amour, de vie et de tendresse. Comme je lui disais, ses dessins me séduisaient beaucoup et autant dire alors que les tous petits devaient être aux anges !

 

Il emportait souvent  son carnet de croquis, comme ici lors d'un concert de Dave Holland au parc floral:

Artiste dans l'âme, il l'était:

François, c’était aussi un amoureux et passionné de Jazz, musique à laquelle il réservait une belle place sur son blog à travers son encart "fuite de jazz", dans lequel on pourra retrouver les articles qu'il avait écrits au sein du "Z Band":

# Dans les landes de Marc Copland
# Blues & roots ("Tous sur Mingus" project)
# Lionel Loueke, ou la guitare maraboutée
# La tambouille vaudou d'Anthony Joseph & the Spasm Band

François était un homme foncièrement juste et ne ratait jamais une occasion pour pousser quelques coups de gueule, toujours justifiés, face à un monde souvent injuste.

J’ai encore souvenir de ses interventions, passionnées, chantantes, enjouées, enflammées, mais jamais débordantes, car toujours humble et respectueux, il avait les mots justes.

C’est bien souvent qu’il est venu ici, pour récolter comme il le disait « quelques coups de cœur », ou simplement pour discuter, pour donner son avis, il faisait partie des fidèles, depuis le début de JCCC, avec comme pseudo dans les commentaires, (et dieu sait qu'ils étaient nombreux) "roudodoudourou" ou encore "FrançoisR ". J'aimerais lui dire encore "merci" pour sa présence, merci aussi pour ses petits mails de soutien, remplis de gentillesse alors qu'il sentait que le Z n'était pas au meilleur de sa forme, des signes de sympathie que je n'oublierais jamais.

Au final, François me laisse une image en  « mouvements », ceux que l’on retrouvaient dans ses dessins ou dans ses propos si animés  et qui mettaient aussi en évidence une âme de philosophe avec une sacrée belle plume de chroniqueur !

Même si nos gouts en matière de Jazz étaient très éclectiques, ils se rejoignaient très souvent, comme cette passion que nous avions en commun pour le pianiste Bheki Mseleku avec qui je voudrais  conclure ces quelques lignes en hommage à François que j'aimais beaucoup, en lui dédiant ce morceau, « Melancholy In Cologne » tiré de l'album "Star seeding" :

Aucun doute, adorable comme il était, François est parti au paradis !

Des pensées profondes à sa famille et à ses proches...

Il me manque déjà et me manquera beaucoup, je pense très fort à lui...

Comments

[Le Z]

Quoi rajouter ? Je ne sais pas, y repenser m'emmène de la tristesse, il venait souvent ici, et nous échangions beaucoup tous les 2.

En tous les cas, merci d'être venu déposer un petit mot ici pour lui !

[Jazz Frisson]

Je connaissais peu François, mis à part son blogue et ses contributions à notre groupe. J'en savais pourtant assez à travers ses textes pour avoir remarqué sa gentillesse et son humanité.

Merci l'ami Z, de lui rendre un si vibrant hommage. Tu sais si bien trouver les mots justes.

La vie, elle, est parfois bien injuste...

[ptilou]

Bravo, belle chronique sur notre "voisin" de blog... Bien mauvaise semaine de fin d'août !

[la pie blésoise]

Bel hommage, Z, et Bheki Mseleku, c'est bien choisi aussi... Je ne connaissais pas François depuis aussi longtemps que toi, mais j'ai le souvenir d'échanges drôles et pétillants via nos blogs respectifs. Et cette impression d'avoir perdu un ami que je n'avais pourtant jamais rencontré autrement qu'à travers le Net. Quelle tristesse, vraiment...